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4 mars 2013

Molière, passeur de messages : le français

 

Coup de patte… à la langue française !

 

L’art de Molière, l’amuseur du Roi, c’est de s’emparer d’un thème et de l’exploiter allègrement en prenant soin de ne pas contrarier son bienfaiteur. Dans une époque où de nombreux mariages étaient « arrangés », à tous les niveaux de la société, se marier par amour - et non par convention - méritait que l’on s’amusât du sujet. Monsieur de Pourceaugnac (la pièce porte son nom), le « limousin » de service, en fit les frais. Il venait prendre livraison de sa jeune épouse mais celle-ci et son amant ne l’entendaient pas ainsi.

Serez-vous étonnés ? La pièce est écrite surtout en français. Nous allons nous attacher à ce « surtout » et nous y reviendrons dans les deux blogs suivants. À vrai dire, elle n’est écrite en français, au dire de Molière, que sur quelques pages.

Pour les besoins de l’intrigue, deux médecins - dans l’exercice de leur éminente fonction - font étalage de leur savoir dans un jargon incompréhensible. Au fait, comment appellerions-nous ce jargon ? C’est Molière qui nous répond : « nous allons raisonner sur votre affaire devant vous et nous le ferons en français, pour être plus intelligibles » !

Heureusement, une bonne partie du récit (une partie seulement) est écrite dans une langue qui ressemble, à s’y méprendre, au « français de base », une sorte de « français vulgaire », langue de Louis XIV qui, notons-le au passage, ressemble bigrement à la nôtre ! Brave Molière qui fit rire le Roi en se gaussant d’une langue promise à un bel avenir. Il me paraîtrait astucieux que le législateur actuel prenne acte de cette situation pour modifier très astucieusement l’article 2 de la Constitution qui deviendrait « La langue de la République est le français vulgaire ».

 

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